S. f. plur. (Littérature) nom qu'on donne aux oraisons ou harangues de Démosthène contre Philippe, roi de Macédoine. Voyez
ORAISON.
On regarde les philippiques comme les pièces les plus importantes de ce célèbre orateur. Longin cite un grand nombre d'exemples du style sublime qu'il tire de ces oraisons, et il en développe parfaitement les beautés. En effet, la véhémence et le pathétique qui faisaient le caractère de Démosthène, ne se produisent nulle part ailleurs avec plus de force que dans ces interrogations pressantes, et dans ces vives apostrophes avec lesquelles il tonnait contre l'indolence et la mollesse des Athéniens. Quelque délicatesse qu'il y ait dans le discours du même orateur contre Leptines, les philippiques l'emportent encore, soit par la grandeur du sujet, soit par l'occasion qu'elles fournissent à Démosthène de déployer son principal talent, celui d'émouvoir et d'étonner.
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